Alberto Bagnara

Photo prise par Fanny Devaux

Si tu devais te décrire en quelques mots: (d’où viens-tu, qui es-tu, que fais-tu?)

Je viens de la région vénitienne. J’ai étudié les langues étrangères au lycée puis la conservation du patrimoine à l’université de Venise, où j’ai eu mes premiers jobs dans le secteur culturel. Depuis que je suis à Bruxelles, je m’occupe de la gouvernance des entreprises.

A quoi ont ressemblé tes premiers pas à Bruxelles ?

Je suis arrivée en mai 2007, grâce à une bourse pour un Master. A cette époque, je sortais et travaillais beaucoup. J’ai pu rencontrer plein de gens et j’ai été très bien accueilli, même si je ne parlais pas bien français.

As-tu eu un déclic de l’engagement dans ta vie et si oui lequel ?

J’ai toujours fait beaucoup de bénévolat. Mon déclic est venu tôt, à mes 17 ans. J’ai réalisé à ce moment-là la réalité des droits humains dans le monde avec la guerre en Irak et en ex-Yougoslavie. Je me suis engagé auprès d’Amnesty international et été bénévole dans des camps de réfugiés en Croatie. 

Aujourd’hui, quelle est la cause / l’association pour laquelle tu t’engages ? 

Plus récemment, je m’engage pour l’enfance avec l’association « Peluche ». Ce sont mes neveux qui m’ont montré la puissance des relations avec les enfants. C’est une association qui organise des activités de loisirs et de soutien scolaire pour les enfants et adolescents qui habitent dans des maisons d’accueil à Bruxelles. Concrètement, je passe du temps avec eux : on fait du vélo, on partage des pizzas ou on va à la piscine, au musée… Depuis presque deux ans, je fais partie aussi de l’Assemblée Générale de l’ASBL; en avril dernier j’ai été nommé administrateur et siège donc au conseil d’administration.

Qu’est-ce que cet engagement t’apporte ?

Peluche m’apporte beaucoup. D’abord, les enfants donnent beaucoup et m’ancrent dans la vraie vie. Peluche me permet aussi de mieux me connaître et de représenter un modèle d’adulte différent. Mais m’investir dans Peluche me permet aussi de rencontrer des environnements sociaux différents, de développer des compétences relationnelles et professionnelles et de créer un réseau.

Comment concilier un engagement personnel fort dans des vies déjà bien remplies?

J’en fais une priorité. Ça fait partie de mes valeurs, de mes envies et je n’imagine pas faire sans.

Que dirais-tu à d’autres personnes pour qu’elles s’engagent à leur tour? 

Soyez égoïste ! Je leur dirai de ne penser qu’à ce qu’elles pourraient en tirer. C’est une affirmation provocatrice que j’emploie pour sortir d’une vision classique où le bénévole ne ferait que donner.

S’il fallait aujourd’hui résumer ta vision de Bruxelles, en tant que bruxellois :

J’adore la multi-culturalité de la ville et sa taille – pas trop grande, pas trop petite ! Il y a des défauts, c’est sûr, mais c’est une ville qui se questionne beaucoup et qui va dans la bonne direction.

Et la question pour le plaisir : si tu devais nous donner ton lieu coup de cœur à Bruxelles (que ce soit un parc, un café, un bar, un musée…)?

J’adore la maison d’Erasme à Anderlecht, un petit endroit sublime, bâti entre le 15 et 16ème siècle et où Erasme a vécu. Le jardin est accessible à tous et la maison se visite. Un petit bijou !