
Si tu devais te décrire en quelques mots: (d’où viens-tu, qui es-tu, que fais-tu?)
Je suis d’origine anglaise, mais surtout je suis européenne, j’ai vécu en France, en Allemagne et en Pologne! Je suis devenue belge juste après le referendum du Brexit. J’ai changé de vie en 2020 après un burn-out, je suis désormais bénévole et entrepreneure sociale.
A quoi ont ressemblé tes premiers pas à Bruxelles ?
Je suis en Belgique depuis 14 ans et j’ai toujours travaillé dans la solidarité internationale ou la coopération au développement. Quand je suis arrivée, je voulais changer le monde !
As-tu eu un déclic de l’engagement dans ta vie et si oui lequel ?
J’ai fait du bénévolat pour des sans-abris pendant mes études, j’ai toujours essayé de rester consciente de ma position privilégiée. Mais c’est surtout un burn-out qui m’a poussée à m’engager. J’ai réalisé que dans certaines grandes organisations, on ne voit pas forcément l’effet direct de notre travail et que j’avais besoin de ça.
Aujourd’hui, quelle est la cause / l’association pour laquelle tu t’engages ?
J’ai un double engagement.
Le premier c’est « Madame Papillon », un projet entrepreneurial qui vise à créer de la solidarité entre femmes ayant vécu des burn-out. J’ai 3 filles donc la cause féministe me tient à cœur. Les femmes subissent de la pression à la fois de la société mais également d’elles-mêmes.
Le second, c’est « Le Haricot Magique » où je fais partie de l’équipe de bénévoles. Ce café poussette solidaire propose un soutien à la parentalité.
Peux-tu nous en dire en peu plus sur ton projet entrepreneurial ?
Nous sommes 4 femmes à travailler sur le projet « Madame Papillon ».
L’idée est de créer une communauté de soutien et partage pour que les femmes qui vivent un burn-out puissent trouver des ressources. Pour guérir d’un burn-out, il y a plusieurs étapes : après un suivi médical, il faut briser l’isolement de cet expérience et retrouver confiance en soi. Cela peut passer par le bien-être ou la créativité.
Qu’est-ce que cet engagement t’apporte ?
Ce que je retiens c’est la force de la connexion avec les autres. Après mon burn-out, je ne voyais pas comment rebondir, mon engagement bénévole m’a beaucoup aidé.
Comment concilier un engagement personnel fort dans des vies déjà bien remplies?
Planifier ! Bloquer des créneaux dans son agenda, que ça soit pour passer du temps avec mes filles ou pour s’occuper de soi-même.
Que dirais-tu à d’autres personnes pour qu’elles s’engagent à leur tour?
On peut avoir l’impression qu’être bénévole c’est donner, mais en réalité l’engagement apporte beaucoup. On donne un peu pour recevoir beaucoup !
S’il fallait aujourd’hui résumer ta vision de Bruxelles, en tant que bruxellois.e :
Pas trop grand, pas trop petit mais exactement la bonne taille ! Bruxelles, c’est une capitale où l’on peut trouver sa place. Et maintenant, c’est vraiment ma ville.
Et la question pour le plaisir : si tu devais nous donner ton lieu coup de cœur à Bruxelles (que ce soit un parc, un café, un bar, un musée…)?
Après 14 ans ici, impossible de donner une seule réponse. Quand je suis arrivée, célibataire et sans enfants je pense que c’était les bars de St Géry. Aujourd’hui, j’ai découvert un autre « Bruxelles », avec des familles qui cherchent à améliorer la société pour leurs enfants et des entrepreneurs sociaux qui nous dirigent vers un avenir plus durable. J’ai un coup de cœur pour See U, un espace culturel et artistique au cœur d’Ixelles.